Depuis quelques années, le premier mercredi du mois de mai souligne la Journée mondiale de la santé maternelle. Cette journée vise à marquer l’importance du soutien aux familles pendant la grossesse et après l’accouchement. Au Canada, près d’une mère sur quatre (23 %) ayant donner naissance récemment a déclaré avoir eu des sentiments correspondant à une dépression post-partum ou à un trouble anxieux.[i] Ces données ont été recueillies en 2019. Il est donc possible de penser que la pandémie a accentuer le sentiment d’isolement et la détresse psychologique des mères. Nous avons d’ailleurs reçu un nombre record de demande de soutien durant cette période.
« Je voulais m’occuper des petits, mais je ne pouvais même pas m’occuper de moi-même. Les actions les plus banales, comme se nourrir, dormir et simplement respirer n’étaient plus possible. » — Cynthia*
Le Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (RCRPQ), dont fait parti le Centre périnatal Le berceau, a dans ses membres plusieurs organismes pouvant offrir du soutien aux familles qui vivent un déséquilibre avec la venue de bébé.
« Pour ma famille, j’ai accepté de participer au groupe de soutien des Mères Veilleuses. Toutes prises de décisions étaient difficiles, donc je ne me suis pas questionnée et j’ai suivi la recommandation de mon médecin. J’y suis allée. Ce groupe a redonné une mère à mes enfants, mais a aussi fait revivre la conjointe, l’amie, et la personne que je suis. » — Cynthia*
Le Berceau fait partie des centres possédant un groupe de soutien, Les mères-veilleuses, dédié aux mères qui vivent des difficultés face à l’arrivée de bébé. D’ailleurs, ce service célèbre cette année ses 10 ans d’existences ! C’est près de 250 familles qui ont pu bénéficier de l’accompagnement de nos intervenantes, d’une halte-garderie pour leur permettre de se déposer en toute confiance, de relevailles gratuites et d’activités parents-enfants.
« En 2017, ma fille a eu un diagnostic de cancer. Je ressentais le besoin de côtoyer d’autres mamans qui se sentaient probablement en détresse comme moi. Ma fille était âgée de 3 ans, mon fils de 1 an et demi et mon 2e fils étaient à 2 mois de vie. Ce groupe m’a fait rendre compte à quel point on est chanceuse de pouvoir devenir mère, et a quel point nous pouvons nous entourer de personne enrichissante. » — Joanie
Si ta grossesse ne suscite pas l’enthousiasme espéré, si l’adaptation nécessaire à l’arrivée du bébé engendre des difficultés au-delà d’une fatigue due au manque de sommeil, si tu as du mal à trouver le bonheur dans ton nouveau rôle de mère, tu n’es pas seule !
« Participer au groupe de soutien les Mères Veilleuses m’a aidé à me déculpabiliser en voyant que je n’étais pas la seule à trouver les premiers moments avec bébé difficiles. J’ai rencontré d’autres mamans exceptionnelles avec qui j’ai gardé contact, et ce, encore aujourd’hui. Je ne me suis jamais sentie jugée ni par les animatrices ni par aucune participante.
Je me suis rendu compte que de se sentir dépassée par l’ampleur de ce nouveau rôle (bien qu’il était voulu !), celui de maman, pouvait arriver à n’importe qui, n’importe quand durant la première et même la 2e année de bébé. Surtout en temps de pandémie… m’ouvrir à des gens qui vivaient des sentiments similaires aux miens m’a fait un bien énorme, a mis un baume sur mon cœur. » — Chantale
Les mères-veilleuses, c’est un groupe d’entraide mutuelle pour les femmes vivant un trouble du post-partum (avec ou sans diagnostic médical). Tu y trouveras de l’écoute, du soutien et des mères qui vivent la même chose que toi ! Il est encore possible de t’ajouter au prochain groupe qui débute en mai. Contacte-nous pour tous les détails.
[i] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/190624/dq190624b-fra.htm