La mise au monde d’un enfant s’accompagne presque à coup sûr de la naissance de la culpabilité parentale. Tant d’espoirs, de rêves, d’objectifs, d’idéaux, sont nourris lorsqu’on devient parent. La culpabilité peut naître pour mille et une raisons, mais à son origine elle vient souvent d’une belle volonté à vouloir bien faire, protéger et aimer son enfant.
Êtes-vous une nouvelle maman ou un nouveau papa qui se sent coupable de faire attendre son bébé lorsqu’il a faim, afin de prendre une simple douche? Peut-être même la seule de la semaine!
Êtes-vous un parent qui culpabilise de confier bébé à grand-maman afin de récupérer quelques heures de sommeil, un sourire, la patience perdue ou la chimie de votre couple?
Êtes-vous de ceux qui se sentent coupables de ne pas avoir suivi toutes les consignes à la lettre du bon parent après avoir lu tous les livres et blogues sur la parentalité et qui se dit ?
- Est-ce que mon enfant va souffrir à cause de ce que j’ai fait ou de ce que je n’ai pas fait ?
- Je n’ai pas su répondre à tous les signes de mon bébé, va-t-il subir des manques dans sa vie?
- Mon enfant n’a pas été assez stimulé, son avenir est-il compromis?
Ou encore, êtes-vous sous l’effet de la culpabilité, alors que vous accomplissez votre devoir de pourvoyeur aux besoins de la famille? Êtes-vous constamment déchiré entre famille et boulot?
La liste de questions ou de bonnes raisons pour un parent de se sentir coupable est infinie!
Pourtant, la culpabilité peut devenir quelque chose de positif ! Elle fait partie de la vie d’un parent à différent niveau selon la situation, la confiance personnelle, l’ éducation, etc. Peu importe d’où nous partons, ce qui est merveilleux, c’est qu’on peut s’en servir!
À la condition qu’ elle ne nourrisse pas un sentiment négatif et destructeur de votre valeur ou de votre compétence parentale.
On ne naît pas parent, on le devient et personne n’obtiendra la note parfaite!
Et si on s’accordait de la bienveillance un peu ! Si on s’accordait le droit d’être imparfait, d’être fatigué, d’avoir besoin d’aide, bien sûr je ne parle pas d’excuser l’inexcusable. Mais si plutôt on essayait de se valoriser au lieu de se comparer, ou encore d’utiliser ses échecs et faiblesses comme force transformatrice pour s’ améliorer de jour en jour.
Voici quelques petits trucs pour trouver l’équilibre avec la culpabilité parentale:
- Varier ce qui vous fait ressentir de la valorisation , trouver de la valeur personnelle non seulement dans la parentalité, mais par exemple dans un sport, la musique, le travail, etc.
- Accordez-vous de l’espace, un temps à vous, prenez une marche, un bain, écoutez votre musique, etc.
- Faites-vous confiance, confiance en votre jugement, en votre instinct, vous êtes les parents experts de vos enfants.
- Établissez une liste de priorités de votre temps et des choix de vie, selon vos objectifs de vie familiale.
- Diminuer la comparaison, Facebook, Instagram, Pinterest, amies, famille, la mode, etc.
- Parler, exprimer vos sentiments, vos besoins, vos soucis, votre culpabilité. Rechercher des groupes de discussion pour vous déposer .
- Revisiter votre définition du bon parent, faites votre propre grille de valeurs familiale et d’objectifs raisonnables.
- Accepter d’apprendre, se donner le droit d’être imparfait, mais de vouloir s’améliorer.
- Ayez de la reconnaissance et de la valorisation pour vos efforts et vos réussites.
Soyez bon, soyez clément envers vous et laissez -vous la chance de grandir avec vos enfants!
Accordez-vous le droit de vous aimer et de vous accorder du temps tout en étant de bons parents, c’est s’offrir l’équilibre!
Caroline Benoit
Assistante périnatale Le Berceau
